Me Dodji Apevon reste très amer à l’égard du pourvoir de Lomé, et n’a pas manqué de le faire savoir à l’occasion du
5ème anniversaire de son parti. Pour le transfuge du Comité d’action pour le renouveau (Car), le Togo fait toujours objet d’une mauvaise gouvernance, dénonçant au passage les élections passées et la condamnation de certains
politiques par la justice pour violence, notamment ceux arrêtés lors de certaines manifestations. Ce fut l’occasion pour le premier responsable du parti d’appeler au dialogue, seule issue pour lui à la crise que traverse le pays : « Nous sommes convaincus, au parti politique FDR, que le dialogue est le meilleur moyen de résoudre les crises. C’est pourquoi notre parti a accepté volontiers de prendre part aux discussions au sein de la Cnap, pour une ultime
tentative de faire prendre au pouvoir conscience de la gravité et de l’ampleur de la crise politique persistante
ainsi que du risque de dégradation politique intolérable, préjudiciable à la cohésion sociale et à la paix », a-t-il laissé entendre.
Mais toutefois, Me Dodji Apevon n’a pas manqué de fustiger les conclusions des travaux de la Cnap, conclusions qu’il trouve imposées, donc pas démocratiques.
Les FDR tentent de maintenir la flamme
Actuellement, il est quasi impossible à un observateur de la vie politique togolaise de classer les forces en présence au sein de l’opposition. Le Parti national panafricain (Pnp) qui tenait le flambeau fin 2017 début 2018 n’est que l’ombre de lui-même aujourd’hui. Son siège en ruine à Agoè Kitidjan en dit long sur la vie de ce parti.
L’Alliance nationale pour le changement (Anc) toujours présente sur le terrain est en nette recule et la Dynamique Mgr Kpodzro n’a pas su capitaliser les bons résultats de la dernière présidentielle. L’Union des forces de changement (Ufc) qui fait office du parti leader de l’opposition peine à tenir son rang.
Par ce congrès, les Fdr tentent de combler ce vide laissé sur le terrain par l’opposition, mais cela risque d’être compliqué, puisque ne disposant pas d’une base assez solide pour cela. D’aucuns diront que la pandémie actuelle risque de compliquer le travail de terrain pour ce parti. Mais la base a été faussée dès le départ après la scission avec le Comité d’action pour le renouveau. Aucun travail de terrain n’avait été fait avant la création de parti et rien
n’a suivi. Autant dire que la mission reconquête des Fdr est une mission périlleuse.
Archange T. Faré
